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Pourquoi partir en voyage à vélo ?


Ce sont mes parents qui m'ont initié au voyage et en particulier ma maman. Nous avions un camping-car et sillonnions avec, ou sans d'ailleurs, différents pays, comme la Grèce ou l'Espagne par exemple. Nous avons aussi laissé plus d'une fois notre maison portative au garage pour aller dans des pays plus lointain tels que l'Inde ou encore la Chine. Petite, découvrant des paysages et des cultures inconnus j'ai vite pris goût au voyage et aux enseignements qu'il permet de transmettre.

Quant à ceux qui m'on initié au voyage à vélo, ce sont mes voisins : Marie et Tistou ainsi que leurs enfants Magda, Odilon et Emile, que je salut d'ailleurs si vous passez par là. 

J'avais alors 13 ans quand cette grande aventure à commencé à poindre le bout de son nez. Un jours, passant par le trou dans le grillage qui relie nos deux jardins, Marie m'annonce que ca y est, il vont partir 6 mois à vélo ! Ce à quoi je réponds, à moitié en blaguant : "Oh wow Ce serait génial si je pouvais venir avec vous !". Marie me dit, pour le coup en rigolant de bon cœur : "Oui ce serait cool, haha". Alors je suis rentrée chez moi, j'ai parlé à ma maman de cette échange et là elle me dit très sérieusement : "Il faut que tu y ailles, c'est la chance de ta vie !". Et voilà ! Début mai 2019 je me retrouve dans un camping à côté de Rome accompagnées par mes parents et mon frère depuis Toulouse en camion. 

Les 4 mois qui suivirent furent parmi les plus intenses émotionnellement de ma petite vie. En tout 4400km, des millions de tours de pédales, 8 pays traversés, 8 cultures découvertes et des rencontres inoubliables. Je serai éternellement reconnaissante envers ma maman pour m'avoir laissé partir et pour m'avoir encouragé à continuer à pédaler même quand c'était la dernière chose dont j'avais envie. Parfois mes envies concernaient plus un lit douillet et un bon repas en famille qu'un matelas dans une tente et des kilomètres de vélo j'avoue... Jamais je ne regretterai d'être allée au bout. Jamais je n'oublierai ces vieux de Roumanie nous parlant dans une langue inconnue. Je me rappellerai pour toujours de Castel Volturno, ville fantôme au sud de Naples tombée au mains des gangs nigériens et gangrénée par le trafic de drogue et de prostitués. J'aurais en tête à jamais cette arrivée en France dans la vallée du Rhin : avec Magda nous regardions chaque panneau, chaque publicités, chaque enseigne de magasin écrient en français avec l'extase d'un enfant découvrant le monde pour la première fois. Et je n'oublierai jamais non plus tous ces autres moments que je n'ai pas cité.



Nous sommes rentrées le 31 août, le 2 septembre je faisais ma rentrée en 4e. Autant vous dire que rester assise sur une chaise pendant 8 heures n'était pas simple... 

Après avoir passée l'euphorie d'être de retour et le plaisir qu'il y a à prendre un bain et à dormir dans sa chambre après un repas autour d'une table avec ses parents, la vie de nomade et la liberté que cela peut me procurer commença à me manquer. Les cours m'ennuyaient, la seule chose bénéfique que je voyais qu'ils pouvaient m'apporté étaient l'obtention d'un bac et la possibilités de choix que cela peut offrir. Alors je me fais une promesse : après mon bac, je prends une année de césure et je repars à vélo, découvrir le monde par mes propres moyens, sans rien ni personne pour m'imposer une façon de vivre. Bref, on a tous était ado un jours... Mais finalement, avec le temps et face aux réactions des gens quand je leur disait mon rêve de faire le tour du monde à vélo, j'ai peu à peu rangé cette idée au fond de mes pensées pour finalement ne la laisser devenir qu'un rêve irréalisable. Cependant je n'avais toujours pas abandonné cette idée de voyager après mon bac, alors je me suis inscrite sur Parcoursup, j'ai candidaté, ai obtenu la licence que je voulais et me suis inscrite en année de césure. Ensuite, avec l'aide de ma professeure de littérature, Mme Ringeval, que je salut si vous passez par là (PS : désolée pour les fautes d'orthographes), j'ai candidaté à une mission humanitaire au Pérou. J'hésitais à accepter leur proposition qui était de partir là-bas pendant 4 mois. C'est là que ma maman m'a de nouveau parlé de voyage à vélo (merci à elle encore une fois) : "Pourquoi tu partirais pas à vélo ? ça fait tellement longtemps que tu veux faire ça." J'ai tout de suite su. J'ai su que l'année suivante je ne partirai non pas à l'autre bout du monde en avion mais plutôt pas si loin de la France en vélo. 

Entre ma 4e, mon rêve irréalisable et ma terminale, la concrétisation de mon rêve, j'ai pu effectué plusieurs petit trip me donnant un avant goût de ce qui m'attend dans quelques mois. Entre rando dans les Pyrénées, road trip à vélo, j'ai petit à petit pu poffiner mon expérience en matière de baroudage. Merci à Lancelot et Salomé, ces fous qui ont accepté de se perdre avec moi dans la nature.

Ce qui me plaît aussi dans le fait de voyager à vélo c'est que cela permet d'être beaucoup plus proche de la culture du pays et de l'habitant. On peut plus prendre le temps de se laisser aller à la rencontre de l'autre, de se balader dans les petites rues perdues des grandes villes, de se perdre sur les grandes places des petits villages. 

Ensuite, entre nous, qu'on se le dise, au delà du fait que j'aime voyager à vélo, il y a aussi ce que cela implique qui m'importe. Ce que je veux dire par là c'est que cela permet de voyager à "taille humaine", on va à la vitesse du corps, y'a pas de turbo ou d'essence si cette côte commence à devenir légèrement trop longue à notre goût, non il n'y a que les jambes. En plus de ça, c'est écologique et j'avoue que c'est important pour moi de réussir à développer un mode de vie plus respectueux du monde. Quand on voyage à vélo on voit le bord des routes, on traverse les villes et villages, on voit les poubelles et ce qui est utilisé comme tel. Honnêtement, désolée pour ce terme mais je trouve que c'est certainement le plus approprié, c'est dégueulasse.  

Une autre chose que j'ai apprise en voyageant c'est la possibilités de choisir ses contraintes, soit la possibilité d'être libre. Tourner à droite, à gauche, dormir au bord d'un lac ou dans un lit, aller visiter cette ville plutôt qu'une autre. Choisir de faire ce qu'on veut faire comme on veut le faire, c'est grisant. Prendre des décisions seule veut aussi dire autonomie et pour moi, cela rejoint la liberté même si parfois cela veut aussi dire solitude. Qu'elle soit ressentie de manière positive ou non, quand on voyage seule, on vit avec la solitude tous les jours et c'est également pour cette raison que je pars. Je viens d'une famille de sept, je suis la dernière et j'ai quatre grands frères, autant dire que pendant longtemps mon deuxième prénom était princesse. Sans parler de mes amis. Pour certains d'entres eux, on se connait depuis toujours. Bref, j'ai vécu très entourée. Alors je pars pour quitter ce cocon et me confronter sans filtres à ce qui m'entoure, à la vie en générale. Néanmoins cela veut aussi dire que je serai toute seule dans les galères que je rencontrerai et là, c'est pas la même. Enfin bon, on verra bien, Inchahllah comme on dit !

J'espère que cet article vous aura plu et que le pourquoi du comment est un peu plus clair pour certains !

Des bisous, Nonore à bicyclette

 


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Présentation

Salut à tous ! Je m'appelle Eléonore, j'ai 18 ans et je vais partir pour 6 mois le 1er mars 2025 en voyage à vélo. En tout 7800km à travers la France, l'Allemagne, la Tchéquie, la Pologne et l'Italie. J'essaierai d'alimenter ce blog le plus possible. Avant le départ ce sera des article à thème, par ex : mon matériel, pourquoi j'ai décidé de partir en voyage à vélo, mon itinéraire, etc... Ensuite pendant le voyage ce sera certainement plus le récit de mes aventures.  J'espère que vous aurez autant de plaisir à me lire que moi j'en aurai d'écrire !

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